Déborder. L'idée comblée
déborde dans la coulée du jour
aux eaux formantes
de formes excédées.
De crainte d'en dire trop,
laissons l'idée
suspendue, retenue.
Elle ne coule pas mais se glisse ici
au plaisir du jour qu'elle ouvre.
C'est trop pour ces mots.
C'est trop pour aujourd'hui.
Laisser l'idée allée.
Là. Trop d'elle.
Trop pour ces lignes
qui ratent la phrase et boîtent.
Trop nous en demande trop.
C'est trop...
Fatigué du divin qui déclôt,
gésir de l'ouverture disponible
qui s'ouvre et s'excelle
et nous comble
de rien de moins que du dehors
qui habite tout dedans
et excède et déborde.
C'est trop !
Tout vibre et parle trop.
Ce qui se dit trop,
il faut le laisser taire.
C'est trop.
P.M.P.
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